Hodači (Ceux qui marchent)


© Cie Dromosphère
France, Serbie Théâtre

Création
Texte Gianni-Grégory Fornet, images João Garcia

« Tu es un marcheur et tu vas en rencontrer d’autres. Des comme toi qui marchent pour oublier la violence de la vie. Quand tu n’as rien, aucune recommandation pour avoir le job que tu veux, ni aller où que ce soit, tu marches. Et tu sauves le peu que tu as. Ce désir insatisfait qui doit jaillir. Ce qui bouge encore en toi et qui te fait avancer ».
Miloš

Après la mort de l’un d’entre eux, des jeunes marchent dans la ville de Niš et explorent leurs émotions. La pièce Ceux qui marchent révèle à la manière d’un « walk-movie » les enjeux et les contraintes des vies en construction. Ces jeunes sont en marche. Ce sont eux, les marcheurs. Ici et maintenant, sous les éclairages de la ville.

Hodaci, signifie « les marcheurs » mais aussi, ceux qui avancent, ceux qui luttent. Cette marche est une itinérance, une errance quelquefois, un chemin de questions en écho au trajet qu’il faut faire, aux questions qu’il faut se poser pour accepter de dire quels sont nos peines, nos espoirs et ce qu’il nous reste à conquérir sur ce chemin-là. Comment faire le deuil et comment trouver de la lumière pour soi-même ?

Parti à l’origine pour une résidence d’écriture d’un mois à Niš, Gianni-Grégory Fornet reviendra finalement pendant trois ans dans cette ville pour construire le projet Hodaci (Ceux qui marchent). Un projet de création contextuelle, construit sur l’observation et la participation d’un groupe de jeunes gens, invités à cheminer dans la ville. Grâce à cette relation privilégiée, et guidé par eux, Gianni-Grégory Fornet a effectué une collecte subjective d’anecdotes, basées sur leurs affects et les problèmes que rencontrent ces jeunes. Les jeunes comédiens de la Scène Académique du SKC de Niš ont participé à l’écriture de la pièce, acteurs et témoins, conscients d’avoir à porter une parole sur leur communauté, conscients d’être des émissaires.

Le photographe et vidéaste, João Garcia, avec une équipe légère et le preneur de son Nicolas Barillot, a tourné un film en divers lieux de la ville en suivant le scénario de la pièce. De ce travail d’équipe résulte un objet scénique qui mêle le théâtre et le cinéma. Ainsi, à un moment du temps à Niš, s’est écrite une chronique de la vie de la cité, vue sous plusieurs angles.

Gianni-Grégory Fornet est né en 1976 à Bordeaux, où il fait des études de philosophie et de théâtre. Son parcours artistique commence par la poésie et la musique. Il reçoit le Prix de la Crypte en 1994 avec un recueil de poésie Le Flegme des Boucheries et compose la musique de deux court-métrages de Sébastien Betbeder aux Beaux-Arts de Bordeaux.
En 2000, il débute dans l’écriture dramatique avec une pièce qu’il monte ensuite, intitulée Contemplant son air, j’assassinerais bien le temps.
De 2000 à 2005, il collabore avec le metteur en scène Michel Schweizer puis écrit au sein du groupe d’auteurs de Folle Pensée à Saint-Brieuc constitué par l’auteur Roland Fichet.
Après plusieurs pièces réalisées en milieu universitaire, il écrit et met en scène 0% de Croissance et crée l’association Dromosphère qui porte aujourd’hui tous ses projets. Parmi lesquels : Sans tuer on ne peut pas (2007-2008) ; Flûte !!! (2009-2011) ; Parler aux oiseaux (2013-2014) ; Oratorio Vigilant Animal combinant écriture romanesque, musique et performance avec Rebecca Chaillon (2014). La compagnie assemble les formes et les genres, rassemble les personnalités et les amitiés, autour d’un acte théâtral matrice. Il y a, dans les spectacles de Dromosphère, urgence à courir, à fuir, à se suicider et à renaître.
En 2004, il fait la rencontre de la chorégraphe Régine Chopinot pour laquelle il compose et interprète en tant que guitariste la musique live des pièces Giap Than, Garage (2005-2008), L’Oral de la danseuse aveugle (2010) puis en tant qu’interprète de Cornucopiae (2008), dernière production institutionnelle de la chorégraphe dans le cadre du Festival d’Automne à Paris.
En 2007, il publie un disque de guitare solo Troppo tintu è addivintatu lu munnu sur le label de musiques improvisées Amor Fati.
En 2012, il travaille en tant qu’assistant, dramaturge et performeur avec le collectif LFK’S et Jean-Michel Bruyère sur la création de l’opéra Une situation Huey P. Newton, autour de la pensée du Black Panther Party.
La même année, sont publiés aux éditions Moires, deux ouvrages de son théâtre, Pourtant la mort ne quitte pas la table et Parler aux oiseaux.
Dans le cadre de sa résidence à la Maison des auteurs, il présente pour Nouvelles Zébrures 2016, une lecture de En votre animable compagnie à la suite d’un travail avec les résidents de l’EPDHA du Glandier en Corrèze et à l’invitation de Marie-Pierre Bésanger.

João Garcia
Après des études de journalisme au Portugal et d’arts plastiques aux Beaux-Arts en Espagne, ses expériences professionelles en tant que photographe, graphiste et vidéaste l’ont amené à travailler avec plusieurs artistes et institutions (Portugal, Espagne, Chili…).
Basé en France depuis 2006, il continue à collaborer avec des artistes et des institutions en France et à l’étranger (Serbie, Nouvelle-Zélande, Nouvelle-Calédonie, Japon, Algérie…). Actuellement, il collabore regulièrement avec l’artiste-chorégraphe Régine Chopinot, l’artiste-metteur en scène Gianni-Grégory Fornet, ainsi qu’avec plusieurs institutions culturelles, compagnies de danse contemporaine et festivals. Il a aussi collaboré avec des artistes tels que Nikhil Chopra, Laurent Millet, Omu-tone, Jean-Baptiste Warluzel, Daniel Nouraud... 
Il partage la direction du studio de design Antichambre et intervient à l’Université de La Rochelle.
Avec plusieurs expositions individuelles et collectives réalisées depuis 1999 (Centro Cultural de Belém à Lisbonne ; Centro Português de Fotografia à Porto ; Museu Machikaneyama à Osaka ; Museu Dejima à Nagasaki ; Centre Culturel Tjibaou à Nouméa ; Carré Amelot à La Rochelle…), la photographie est aujourd’hui le moyen par lequel il cherche à expérimenter la force de l’image dans l’interrogation de l’étrange beauté du quotidien.

Les dates

Espace Noriac
Limoges

Hodači (Ceux qui marchent)

Durée : Durée 1h20

Hodači (Ceux qui marchent)

Durée : Durée 1h20

Distribution

Texte et mise en scène Gianni-Grégory Fornet
Avec les acteurs de la Scène Académique du SKC de Niš
Katarina Stojanović
Adriana Ostrugnaj
Julija Petković
Miloš Unić
Miloš Rusitović
Aleksandar Stevanović
Petar Šćepihin

Collaboration artistique Mladen Milojković
Images João Garcia
Son Nicola Barillot

Traduction Milena Pešaković, Saša Miljković, Mia Petković

Production

Production Cie Dromosphère
HODAČI a été soutenu par la Municipalité de Pantalej, la Mission de Coopération Internationale du Conseil départemental de la Gironde, le Centre Culturel des Etudiants - SKC de Niš, le Théâtre des Marionnettes de Niš, l’Office Artistique de la Région Aquitaine, Le Melkior Théâtre - La Gare Mondiale, la Ville de Niš, la Mairie de Bordeaux et l’Institut Français ainsi que par l’Ambassade de France en Serbie.
Avec le soutien de l’ONDA - Office national de diffusion artistique pour le surtitrage..

www.dromosphere.net

Accueil avec le soutien de l’Espace Noriac / Conseil départemental de la Haute-Vienne

Actualités

Tournée prévue en septembre-octobre 2016 à Limoges, Bergerac, Bordeaux (Festival des Arts de Bordeaux, La Manufacture Atlantique, TrafiK*, La Gare Mondiale, avec le soutien de l’OARA et du Conseil départemental de la Gironde (MCI), de l’Agence Culturelle Départementale de Dordogne Périgord et du SKC de Niš)
Autres dates – Le 23 septembre à l’Auditorium de Bergerac / Les 3 et 4 octobre au Molière - Scène d’Aquitaine (Bordeaux).