Les Caribéennes


© Patrick Fabre 2009
Caraïbe Lectures

Lectures - Rencontres d’auteurs

Depuis plusieurs années, la Maison des Auteurs s’associe aux prix décernés tous les deux ans par Etc_Caraïbe et l’association Beaumarchais, pour offrir au public une ouverture vers cette littérature caribéenne, aux influences multiculturelles. Tous les deux ans, deux des textes primés sont mis en lecture lors du Festival des Francophonies. En 2014, la direction de ces mises en lecture est confiée à Catherine Boskowitz.

En 2013, les Écritures Théâtrales Contemporaines en Caraïbes et l’association Beaumarchais ont attribué le prix du meilleur texte francophone à Gael Octavia pour son texte Cette guerre que nous n’avons pas faite. Pour son prix, elle a reçu une bourse d’écriture pour achever son texte lors d’une résidence à la Maison des Auteurs, à Limoges, en juillet.
Le second texte mis en lecture sera La jupe de la rue Gît-le-Coeur de Jean-Durosier Desrivières qui a remporté en 2013 le prix spécial du jury. Il bénéficiera quand à lui d’une résidence d’écriture à Bruxelles.

La Jupe de la rue Gît-le-Cœur, de Jean-Durosier Desrivières (Haïti)
Prix spécial du Jury
Sam. 4/10 à 10h
Déambulant dans Paris, du côté de Saint-André des Arts, un écrivain tourmenté, apparemment démodé, dévoile son étrange histoire. Jusqu’à quel point le poème d’Allen Ginsberg qui l’accompagne, apaisera-t-il ses pensées et ses humeurs, nourries des sanglantes actualités du monde et de l’insupportable réalité de la ville ? Par étourderie, il se trompe de rue, et brusquement l’image ou le mirage d’une jupe le fait basculer dans un autre espace-temps... Qu’adviendra-t-il de lui ?

Jean-Durosier Desrivières

© Patrick Fabre

Né à Port-au-Prince (Haïti), il promène son corps, son esprit et son imagination entre Europe, États- Unis et Caraïbe depuis plus de dix ans...
Ecrivain bilingue, critique littéraire, enseignant et homme de scène, Jean-Durosier Desrivières fait entendre sa voix à travers des rendez-vous culturels et universitaires : résidences d’écriture, salons littéraires, colloques et spectacle vivant. Il est aussi cofondateur de la revue L’Incertain.
Actuellement attaché à l’Académie de Martinique, il continue à enseigner les Lettres, à travailler sur des projets culturels et à écrire.

Il a été accueilli en résidence d’écriture à la Maison des auteurs en avril-mai 2010, avec le soutien de la SACD et d’Etc_Caraïbe.

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Cette guerre que nous n’avons pas faite, de Gaël Octavia (Martinique)
Prix Beaumarchais / Etc_Caraïbe du meilleur texte francophone 2013
Sam. 4/10 à 11h30

De retour après une longue absence, le Guerrier s’adresse à sa mère. Il lui raconte ce jour où il est parti à la guerre, s’arrachant au confort bourgeois aliénant qui est le sien, pour « devenir un homme ». Et puis le bistrot où il s’est échoué dans un accès de découragement et où il a rencontré ceux qui devaient devenir ses compagnons d’armes. Et aussi cet homme qui sortait du lot, le Pacifiste, dressé sur leur route, fermement décidé à les empêcher de combattre. Entre deux piques contre sa mère, coupable de soumission et de compromission avec les puissants, le Guerrier explique, finalement, pourquoi il n’a jamais fait la guerre.

Gaël Octavia
Née en 1977 à Fort-de-France et vivant à Paris, cette touche-à-tout autodidacte s’intéresse à l’écriture, la peinture et la vidéo. Son écriture est à la fois imprégnée de son questionnement sur des problématiques sociales contemporaines et marquée par la société martiniquaise dans laquelle elle a grandi. Ses pièces sont mises en espace et créées en France et dans la Caraïbe, notamment Le voyage (Editions Rivarti Collection) et Congre et homard (Editions Lansman).

Les dates

Théâtre de l’Union
LIMOGES

Les Caribéennes

acc6

Distribution

Direction des lectures Catherine Boskowitz
Avec Marcel Mankita, Simon Mauclair, Stéphane Schoukroun
Musique en cours

Catherine Boskowitz
Catherine Boskowitz vit dans le Morvan et à Paris, travaille en France, en Haïti, au Congo et au Moyen-Orient, voyage en Europe. A l’intérieur de ce mouvement, de ces allers et retours, elle construit avec son équipe, un travail de création où le théâtre occupe une place essentielle. Témoin de nombreux événements sociaux et politiques qui secouent la planète ces vingt dernières années, c’est au théâtre qu’elle s’attache à tisser le lien entre Art et Société, à questionner l’époque contemporaine par l’écriture du plateau.
Metteure en scène, initiatrice de projets réunissant de nombreux artistes, elle a fondé et dirigé pendant dix ans le Collectif 12 à Mantes la Jolie, Fabrique des nouveaux territoires de l’art où la pratique s’affirme aux frontières du théâtre et de l’expérience.
A partir de vecteurs pluriels tels que la scène, l’image, la performance, la peinture, la composition du son, entourée de son équipe, elle présente ses spectacles au public comme des variations autour des oeuvres choisies. Ses points de départ : un texte/un auteur/une pensée … et en diagonale, faire surgir sur scène, pendant la représentation, un contrepoint : une figure réelle du monde contemporain.
Après sa mise en scène de La dernière interview de Jean Genet, invitant Dieudonné Niangouna à en être, l’acteur-performeur, Catherine Boskowitz travaille actuellement à la mise en scène d’un spectacle intitulé LE PROJET PENTHÉSILÉE d’après le texte d’Heinrich von Kleist et qui sera créé région parisienne en mars 2015.

Production

Accueil en partenariat avec le Théâtre de l’Union – CDN du Limousin.