Lectures - Rencontres d’auteurs
Depuis plusieurs années, la Maison des Auteurs s’associe aux prix décernés tous les deux ans par Etc_Caraïbe et l’association Beaumarchais, pour offrir au public une ouverture vers cette littérature caribéenne, aux influences multiculturelles. Tous les deux ans, deux des textes primés sont mis en lecture lors du Festival des Francophonies. En 2014, la direction de ces mises en lecture est confiée à Catherine Boskowitz.
En 2013, les Écritures Théâtrales Contemporaines en Caraïbes et l’association Beaumarchais ont attribué le prix du meilleur texte francophone à Gael Octavia pour son texte Cette guerre que nous n’avons pas faite. Pour son prix, elle a reçu une bourse d’écriture pour achever son texte lors d’une résidence à la Maison des Auteurs, à Limoges, en juillet.
Le second texte mis en lecture sera La jupe de la rue Gît-le-Coeur de Jean-Durosier Desrivières qui a remporté en 2013 le prix spécial du jury. Il bénéficiera quand à lui d’une résidence d’écriture à Bruxelles.
La Jupe de la rue Gît-le-Cœur, de Jean-Durosier Desrivières (Haïti)
Prix spécial du Jury
Sam. 4/10 à 10h
Déambulant dans Paris, du côté de Saint-André des Arts, un écrivain tourmenté, apparemment démodé, dévoile son étrange histoire. Jusqu’à quel point le poème d’Allen Ginsberg qui l’accompagne, apaisera-t-il ses pensées et ses humeurs, nourries des sanglantes actualités du monde et de l’insupportable réalité de la ville ? Par étourderie, il se trompe de rue, et brusquement l’image ou le mirage d’une jupe le fait basculer dans un autre espace-temps... Qu’adviendra-t-il de lui ?

Né à Port-au-Prince (Haïti), il promène son corps, son esprit et son imagination entre Europe, États- Unis et Caraïbe depuis plus de dix ans...
Ecrivain bilingue, critique littéraire, enseignant et homme de scène, Jean-Durosier Desrivières fait entendre sa voix à travers des rendez-vous culturels et universitaires : résidences d’écriture, salons littéraires, colloques et spectacle vivant. Il est aussi cofondateur de la revue L’Incertain.
Actuellement attaché à l’Académie de Martinique, il continue à enseigner les Lettres, à travailler sur des projets culturels et à écrire.
Il a été accueilli en résidence d’écriture à la Maison des auteurs en avril-mai 2010, avec le soutien de la SACD et d’Etc_Caraïbe.
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Cette guerre que nous n’avons pas faite, de Gaël Octavia (Martinique)
Prix Beaumarchais / Etc_Caraïbe du meilleur texte francophone 2013
Sam. 4/10 à 11h30
De retour après une longue absence, le Guerrier s’adresse à sa mère. Il lui raconte ce jour où il est parti à la guerre, s’arrachant au confort bourgeois aliénant qui est le sien, pour « devenir un homme ». Et puis le bistrot où il s’est échoué dans un accès de découragement et où il a rencontré ceux qui devaient devenir ses compagnons d’armes. Et aussi cet homme qui sortait du lot, le Pacifiste, dressé sur leur route, fermement décidé à les empêcher de combattre. Entre deux piques contre sa mère, coupable de soumission et de compromission avec les puissants, le Guerrier explique, finalement, pourquoi il n’a jamais fait la guerre.
Gaël Octavia
Née en 1977 à Fort-de-France et vivant à Paris, cette touche-à-tout autodidacte s’intéresse à l’écriture, la peinture et la vidéo. Son écriture est à la fois imprégnée de son questionnement sur des problématiques sociales contemporaines et marquée par la société martiniquaise dans laquelle elle a grandi. Ses pièces sont mises en espace et créées en France et dans la Caraïbe, notamment Le voyage (Editions Rivarti Collection) et Congre et homard (Editions Lansman).